Capitalisation transversale pour la FISONG  |  Rapport final – version provisoire

Mission de recherche -capitalisation FISONG - AFD via PwC

L’Agence Française de Développement a commandité une étude portant sur l’expertise de trois projets en inclusion numérique, des programmes financés dans le cadre de la Facilité d’Innovation Sectorielle pour les ONG (FISONG). Les projets bénéficiaires, bien que situés dans des contextes très différents qu’ils ont proposé des modèles variés de médiation numérique, avaient ceci de commun qu’ils avaient comme objectif de résorber les fractures numériques que subissent les populations des territoires contraints. Ils ont également visé à faciliter l’accès aux connexions, à offrir des formations polyvalentes et à favoriser l’insertion et l’autonomie socionumériques par le numérique. 

Pour mener une démarche de capitalisation à la hauteur des enjeux de l’inclusion numérique et de la complexité des fractures, nous avons déployé des outils variés afin d’écouter les expertises et les expériences de l’ensemble des parties prenantes des projets, celles qui les ont conçus et implémentés, les communautés, les acteurs pertinents des territoires concernés, notamment les partenaires tiers des écosystèmes locaux. Une diversité d’acteurs, des partenaires porteurs des programmes aux intermédiaires divers, aux médiateurs et aux usagers finaux. L’équipe de chercheurs et d’experts mobilisée a été sur le terrain pour observer la vie sociale des dispositifs, les objets et les acteurs en (inter) action, les dynamiques en formation portées par une diversité de « communautés des pratiques » observables au sein ou autour des initiatives. En combinant les méthodes ethnographiques et la démarche retour d’Expérience (RetEx) via des entretiens individuels et collectifs (focus groups), en soumettant l’ensemble des matériaux empiriques à des analyses comparatives progressives ACC), en croisant de manière continue les leçons issues des trois contextes étudiés, nous avions aussi comme but de catalyser une dynamique co-apprenante. 

Finalement, des découvertes et des réflexions nouvelles ont émergé, chez les enquêtés comme chez les enquêteurs. Dans l’esprit même d’une démarche de capitalisation, le but a consisté à aller au-delà d’une simple analyse évaluative de ce qui a été fait, et de mettre en lumière des expériences parfois implicites et tacites, de saisir des réalités fines, des dynamiques et des processus qui constituent incontestablement les soubassements des innovations en œuvre.

Le but de cette capitalisation est de pouvoir être utile à de futurs concepteurs et porteurs des projets dans le domaine de l’inclusion numérique, d’éclairer les décideurs, bailleurs du développement, autorités publiques, opérateurs des innovations numériques, sur quelques orientations conceptuelles et surtout opérationnelles qui nous semblent prioritaires, porteuses ou émergentes. En essayant d’expliciter, d’analyser et de modéliser les leçons apprises, les bonnes pratiques, les dynamiques à consolider et les ficelles pour surmonter les échecs, le but est de faciliter leur partage et leur transfert, autrement dit, pour que d’autres et dans d’autres situations puissent se les approprier et les adapter. Plus que chercher à mesurer les performances des programmes selon des critères bien prédéfinis, la capitalisation focalise ainsi, de manière approfondie, sur l’analyse des médiations et des modalités grâce auxquelles l’innovation – au sens d’impact positif – peuvent se produire ou non, afin de dégager des principes généraux pouvant être réinvestis. 

L’approche compréhensive a été privilégiée, l’étude et ses outils ayant d’abord visé à laisser la place à la manifestation (spontanée ou provoquée) des expériences et expertises des acteurs, autour de quelques questions centrales en capitalisation. Comment les organisations concernées ont-elles exploité et partagé les expériences et les acquis ? Quels savoirs et modèles inventer pour créer des alliances pérennes entre les partenaires privés – indispensables à l’inclusion numérique –, les communautés d’usage, et les opérateurs du développement durable (ONG, bailleurs de fonds, acteurs publics) ? Comment aider à rendre plus performant le plaidoyer des organisations en faveur d’une connectivité inclusive et des connexions encapacitantes ?  Quelles leçons tirer des projets de manière générale, en termes de succès les plus perceptibles, des objectifs non-atteints, des obstacles survenus, et quelles sont les solutions possibles afin de surmonter à l’avenir les rugosités et les surprises rencontrées dans certains cas ?

[Rapport sous embargo, ou confidentiel].